Sexsomnie : une forme de somnambulisme ?

2016 
Objectif La sexsomnie est rare, grave et peu etudiee. Nous avons compare notre cohorte de patients sexsomniaques aux sujets normaux et aux somnambules. Methodes Tous les patients referes pour sexsomnie ont ete evalues par video-polysomnographie et compares a 124 patients somnambules et a 14 sujets controles apparies en âge et en sexe. Resultats Parmi 13 patients suspects de sexsomnie, 2 cas de viols sans pathologie du sommeil retrouvee ont ete exclus. Les 11 patients restants (âge moyen 35 ans [17–76], 8 hommes) rapportaient des comportements sexuels inconscients durant le sommeil : chez les femmes des episodes masturbatoires ; chez les hommes des attouchements du partenaire de lit, l’initiation de rapports sexuels normaux ou desinhibes, voire violents. Ces comportements avaient eu des consequences graves pour 4 patients avec des viols conjugaux (2), intrafamiliaux (1) et d’une amie (1). La frequence variait d’un unique episode a des comportements quotidiens. Les patients avec sexsomnie avaient un âge de debut des troubles plus tardif que les somnambules (31 ans vs 13 ans), mais des caracteristiques similaires en videopolysomnographie avec, comparativement aux sujets sains, un plus grand nombre d’eveils moteurs en stade N3 (4,1 vs 1,3) mais aucun comportement sexuel en video. Une dissociation EEG lors des eveils en N3 (ondes lentes frontales, ondes rapides posterieures) etait visible chez 4 patients. Conclusion il existe de franches caracteristiques de parasomnie de sommeil lent profond chez les patients avec sexsomnie pouvant aider au diagnostic a posteriori ou lors de consequences medicolegales.
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