Palaiseau, ZAC du quartier de l’Ecole Polytechnique - (tranche 1) - Bassin de rétention n°2, à l’est de l’avenue de La Vauve (RD 128), et les parcelles N 2.1 et N 2.2, Île-de-France, Essonne (91), Rapport de fouille archéologique, 3 vol. (422, 342, 347 p.) : 341 fig.

2018 
Dans le cadre du developpement de la ZAC de l’Ecole Polytechnique, situee sur la commune de Palaiseau, une fouille a ete prescrite par le Service regional de l'archeologie d'Ile-de-France sur une emprise de pres de 2 ha. Les principaux vestiges mis au jour ont pu etre dates des epoques gauloise, romaine et medievale. De maniere tres ponctuelle, quelques vestiges du Paleolithique, du Neolithique et de la transition Bronze final - Hallstatt ancien ont egalement ete mis au jour. Le Paleolithique est identifie par la presence d'une industrie lithique variee, comprenant un outillage de silex, retrouve a l'etat residuel, ne permettant pas de definir clairement l'occupation ou d'identifier un quelconque habitat. Ces vestiges provenant des phases de fouilles et de diagnostic se rattachent a la periode du Paleolithique superieur. Le Neolithique est identifie par quelques vestiges mobiliers lithique et ceramique et par la presence d'un ensemble fossoyes discontinu, a mettre potentiellement en relation avec un systeme d'enceinte. La periode situee entre le Bronze final et le Hallstatt est attestee par la presence de quelques rares vestiges ceramiques, temoignant d'une probable frequentation du site. Retrouve a l'etat residuel, dans quelques rares structures, ils ne permettent pas non plus de caracteriser une reelle occupation. L'occupation gauloise, principalement datee de La Tene finale, a pu etre identifiee par la presence d'un vaste systeme fossoye et de nombreuses structures en creux de type puits, fosses et trous de poteau. Les fosses en "V" atteignent plus de 2,5 metres de largeur pour des profondeurs pouvant aller de 1 a 2 metres. Leurs comblements relativement similaires sont souvent marques par des vestiges mobiliers abondants. Plusieurs bâtiments sur poteaux ont pu etre identifies, et plusieurs autres ensembles de structures suggerent la presence d'unites architecturales variees (bâtiments de stockage, habitats, palissade, structures de franchissement...). Les vestiges mobiliers sont tres varies, et on recense de nombreux elements ceramiques, lithiques, fauniques et metalliques. Un artisanat lie a la metallurgie du fer (nombreux vestiges d'un atelier de forge), ainsi qu'aux activites de mouture (meules, rotatives en gres et en pierre a meuliere), y est fortement illustre. De plus, la presence d'un depot, melant amphore et fragment de meules, lies a un culte et/ou a une probable inhumation, a pu etre mise au jour. L'occupation antique semble reprendre la trame fixee a l'epoque gauloise, et se developper par la suite, avec la creation de bâtiment sur poteau et de bâtiment maconnees, potentiels vestiges de la pars rustica d'une villa. Les vestiges mobiliers egalement nombreux, au regard des structures fouillees, sont egalement tres varies, et tres bien conserves. Ils comprennent de nombreux vestiges scoriaces, des elements ceramiques (dont certains complets), fauniques, metalliques (monnaies, clous, elements de parure...) et architecturaux (torchis, imbrices, tegulae...). Certaines structures, temoignent d'une activite liee a la metallurgie du fer (foyer de forge). Le mobilier ceramique, date entre le regne des Julio-Claudiens (27 av. J.-C./69 ap. J.-C.) jusqu'a la seconde moitie du IIe ou le IIIe siecle permet de plus, d'envisager une continuite entre les deux occupations, ce qui avait ete egalement observe lors des fouilles de 2001 et 2012 situees sur les parcelles adjacentes (Les Trois Mares, phase 1 et 2) ou enclos lateniens et bâtiments gallo-romains avaient deja ete mis en relation. Bien qu'elle n'est pu etre decelee lors de la phase de diagnostic, une occupation medievale est largement attestee dans la partie orientale de la parcelle. Le site n'a livre que tres peu de vestiges pour la periode comprise entre le IVe siecle et la fin du Xe siecle, et ce n'est qu'au XI-XIIe siecle qu'une nouvelle occupation structuree se revele a travers la presence d'un enclos d'une superficie de pres de 2000 m2. Dispositif central de l'etablissement du Moyen Âge, l'enclos de plan ovale delimite par des fosses se developpait sur 50 m de long et 40 m de large. L'acces se faisait par une interruption dans le trace fossoye sur le flanc est. A l'interieur de l'enclos, plus de quatre-vingt-dis trous de poteaux temoignent de l'existence d'un ou plusieurs bâtiments a ossature de bois, de grandes dimensions. La taille des trous de poteaux atteste du caractere imposant et ostentatoire du bâtiment principal. A l'ecart de la zone bâtie, plusieurs vestiges evoquent les restes de structures de stockage, et de zones potentiellement dedies a l'artisanat (structures excavees de type "fond de cabane"). De maniere generale, les vestiges mobiliers, relativement varies (ceramiques, restes osseux, metal, verre, terre cuite architecturale...) sont peu nombreux et n'offrent pas de specificites particulieres. L'originalite de l'occupation reside plus dans sa forme et sa taille, qui semble s'apparenter a un site de type "habitat a plat sur plate-forme fossoyee", dont peu d'exemples sont a repertories en Ile-de-France. Enfin, d'anciens reseaux parcellaires, dates de l'epoque moderne a l'epoque contemporaine, ont pu etre apprehendes. Ils temoignent de la mise en place d'un vaste reseau de drainage sur le plateau entre la fin du XVIIe et la fin du XIXe siecle.
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