Pour une nouvelle approche des textes

2013 
Quel bonheur que celui de voir le nom de Houellebecq precede de celui de Montaigne ! Sabine Hillen avait ecrit en 2007 Ecarts de la modernite : le roman francais de Sartre a Houellebecq1. Sartre, c’etait deja bien, mais ajouter Montaigne, c’est encore mieux. Bruno Viard fait en effet partie de ce petit cercle de professeurs qui, au sein de l’universite francaise, etudie Houellebecq comme on etudierait Proust.C’est donc l’affiliation etablie entre Houellebecq et Montaigne qui nous a donne, de prime abord, envie de lire cet ouvrage. Nous avons pu ainsi suivre la demarche d’un amoureux de la litterature qui, anime par son refus agace de l’intransitivite en litterature, reaffirme, en prenant notamment appui sur les travaux de Jacques Bouveresse2 et de Martha Nusbaum3, le contenu philosophique des œuvres litteraires qui participent a la recherche de la verite : Non seulement, la litterature […] possede un contenu philosophique, particulierement ethique, mais son apport est irremplacable, et, a certains egards, superieur a l’approche philosophique des memes questions ethiques. Pourquoi ? En raison de la superiorite de la perception intuitive propre a la litterature, quand elle est le fait de grand esprit […]. (p. 16) Ainsi, « la splendeur de la forme ne serait rien sans la profondeur de la meditation morale et anthropologique. On ajoutera : et inversement » (p. 17). C’est dans ce contexte que Br. Viard s’interesse au theme de la modernite (que certains jugeront convenu), en faisant
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