La maîtrise de la reproduction par la photopériode et la mélatonine chez les mammifères d'élevage

1993 
Les variations de la duree de l’eclairement quotidien (photoperiode) sont transmises a la glande pineale qui secrete la melatonine pendant la periode obscure. Celle-ci est responsable de l’interpretation de la duree du jour. Chez les bovins et les equins, les jours longs (JL) sont stimulateurs et les jours courts (JC) inhibiteurs de l’activite sexuelle ; chez les porcins et les petits ruminants c’est l’inverse, les JL sont inhibiteurs et les JC stimulateurs. Ces effets sont beaucoup plus marques chez les petits ruminants, ou la photoperiode est le principal facteur qui entraine les variations saisonnieres de reproduction. Chez les ovins et les caprins, apres un certain temps, les animaux developpent un etat refractaire aux JC et aux JL qui rend necessaire l’alternance entre les deux. Les traitements lumineux qui utilisent cette derniere propriete, permettent l’abolition totale des variations saisonnieres de la production spermatique chez les mâles, ce qui entraine une forte augmentation de la quantite et de la qualite des spermatozoides produits. Chez la femelle, surtout la chevre, l’utilisation de la succession lumiere-melatonine permet, en bâtiment ouvert, l’induction d’une activite cyclique en pleine contre-saison. L’utilisation de la melatonine seule permet d’induire plus precocement l’activite sexuelle et augmente fortement la fertilite et la prolificite. Chez les equins, les JL permettent une sortie plus precoce de l’anœstrus hivernal, la melatonine inhibe cette reprise. Dans les autres especes, les manipulations photoperiodiques ou l’utilisation de melatonine sont moins puissantes pour maitriser la reproduction.
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