Plasticité neuro-structurale de l’hypothalamus dans le syndrome des ovaires polykystiques

Introduction/objectifs Dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), les taux d’hormone anti-Mullerienne (AMH) sont 2 a 3 fois plus eleves [1] . Or, l’AMH augmente la secretion de LH via une hyper-activation des neurones a GnRH [2] . Par ailleurs, les tanycytes, qui enchâssent les terminaisons des neurones a GnRH [3] , [4] , [5] , expriment l’AMH et son recepteur [2] . Notre objectif est de determiner si l’AMH pourrait conduire a la retraction des tanycytes, entrainant l’augmentation de la secretion de GnRH/LH dans le SOPK. Materiels/Patients et methodes Nous avons realise des cultures cellulaires de tanycytes de rats en presence de doses croissantes d’AMH afin d’evaluer leur morphologie. Puis, nous avons etudie la modification de la plasticite neuro-structurale de l’hypothalamus en microscopie electronique. Nous avons compare la distance entre les terminaisons des neurones a GnRH et l’espace peri-capillaire entre des eminences medianes issues de rats femelles en diestrus (au moment ou ces terminaisons sont normalement enfouies par les tanycytes) traitees par de l’AMH et des controles. Resultats Nous avons confirme que les tanycytes exprimaient le recepteur specifique pour l’AMH (proteine et transcrit). En culture cellulaire, nous avons observe une retraction significative des tanycytes en presence d’AMH a la concentration de 50 ng/mL par rapport aux controles ( p Conclusions Nos resultats suggerent que l’AMH pourrait etre responsable d’une retraction des pieds tanycytaires au niveau de l’eminence mediane. Cette retraction autoriserait la germination des terminaisons des neurones a GnRH vers l’espace pericapillaire et pourrait expliquer l’augmentation des secretions de GnRH/LH rencontrees dans le SOPK.