Problématique du sel iodé consommé au Cameroun

Dans le programme de lutte contre les troubles dus a la carence en iode (TDCI) lance en 1992 par l’Organisation mondiale de la sante (OMS), les entreprises productrices de sel de cuisine dans chaque pays avaient en charge d’ioder le sel a 50-100 ppm. Au Cameroun, ce programme a ete adopte, mais les problemes restent cependant ceux d’un bon conditionnement du sel a la production et le maintient de l’iode dans ce sel de facon a ce qu’il parvienne au consommateur en quantite suffisante. Dans le cadre de ce travail, cinq groupes d’echantillons de sel comprenant chacun les specimens preleves a l’usine, chez des grossistes, des detaillants et dans les menages, ont ete recueillis dans trois provinces du Cameroun. L’iode est dose par titrimetrie. Les resultats montrent que le taux d’iode varie considerablement entre le producteur et le consommateur, les pourcentages de perte dans ces differents echantillons de sel variant de 44,8 % a 82,3 %. En fonction de l’aspect physique du sel nous constatons que plus les grains de sel sont fins plus le taux d’iode est eleve. La concentration en iode du sel qui baisse egalement apres la conservation serait fonction du mode et de la duree de conservation, de la temperature, du materiel d’emballage et de la presence ou non d’impuretes dans le sel. Il ressort donc que, meme initialement present en concentration elevee dans le sel, l’iode parviendrait en general chez le consommateur en quantite insuffisante pour pouvoir couvrir ses besoins journaliers.