Savoir reconnaître les présences du manque : La non-traduction du sikhisme au Québec

2019 
Les occurrences du terme « non-traduction » en traductologie peuvent etre de quatre categories : partielle ou totale, envisagees toutes deux quant a la production traductive ou d’un point de vue theorique. Cette classification permet d’etablir que la non-traduction renvoie a une distorsion de ce qu’est ou devrait etre l’objet « traduction », ou alors a une absence surprenante de celle-ci. L’idee de non-traduction (partielle ou totale) avant, pendant ou apres la production peut etre employee pour traiter des manifestations de la non-traduction, soit de la distorsion et de l’absence, dans le cas du sikhisme au Quebec. Deux angles d’approche sont ici proposes : les livres religieux et le discours mediatique contemporain. Pour le premier, une etude de la situation permet de conclure a une non-selection d’ouvrages a des fins de traduction et a diverses formes de distorsions et d’absences marquant les livres publies eux-memes et le traitement de ces livres post-publication. Pour le second, la non-traduction est envisagee surtout comme une distorsion ou une absence de la traduction inter-referentielle et citoyenne de Basalamah telle que celles-ci se trouvent dans de grands quotidiens quebecois, et se manifeste de plusieurs facons ayant principalement comme consequence de discrediter le sikhisme et ses pratiquants. Dans l’ensemble, les cas releves donnent l'occasion de constater la variete de la non-traduction, un objet traductologique peu connu, mais riche pour reflechir aux presences materielles du manque.
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