La Revue de médecine périnatale a un an

2010 
La Revue de medecine perinatale a franchi le cap de la premiere annee et le moment est venu d’un premier bilan. Il convient au prealable d’adresser des remerciements aux editions Springer-Verlag France qui ont pris le risque de cette aventure, a Nathalie Huilleret, directrice editoriale, et a l’equipe dediee plus specifiquement a la Revue, Meline Berthelot et Marie-Elia Come-Garry. Leur aide et leur soutien n’ont a aucun moment fait defaut. A ceux qui ont accepte de constituer le comite de redaction : ils n’ont ete economes ni de leur temps ni de leur energie... ni du recours a leurs reseaux relationnels. Ce sont essentiellement les liens d’amitie qui ont permis de mobiliser les premiers auteurs. Sous le regime de la tyrannie de l’impact factor, la contribution a une revue naissante temoigne d’une incontestable generosite et d’une confiance dans son avenir. Au moment de l’evaluation de leurs travaux par les instances academiques, le travail auquel ils ont consenti ne sera pas « rentable », aussi longtemps que la revue n’est pas repertoriee dans les bases de donnees internationales. C’est cet objectif qui est vise lorsqu’est imposee la contrainte de la traduction en anglais du titre et du resume. Aux reviewers, enfin, seuls ceux qui n’ont jamais ete sollicites pour assumer ce pensum ignorent combien il reclame de temps, d’attention et, a la fois, d’exigence et de tolerance. Les objectifs qui avaient ete definis par la societe, dont elle est l’organe, ont-ils ete atteints ? La reponse est oui, en ce qui concerne la pluridisciplinarite, meme si la contribution obstetricale est pour l’instant modeste : mais cette discipline comporte tant de publications specialisees que ce constat n’est pas surprenant. Cette contribution est neanmoins indispensable : nul doute qu’elle se developpera dans les mois a venir. C’est l’occasion de rappeler que la revue offre l’opportunite de diffuser les informations et les messages portes par les travaux publies en langue anglaise. Ils presentent, dans leur grande majorite, un interet qui concerne l’ensemble de la collectivite perinatale, dont une faible minorite seulement lit regulierement les journaux anglo-saxons. Qu’il s’agisse d’une « re-mouture » en francais de l’article original, d’une synthese ou de toute autre forme, ils contribuent a l’information et a la formation du lectorat francophone. L’irruption— le terme est choisi a dessein— des usagers est un fait majeur. La Revue peut s’enorgueillir d’etre un des premiers, sinon le premier organe professionnel francophone a leur ouvrir ses colonnes. Son merite doit etre tempere si on se souvient que leur existence a ete officiellement reconnue et leur place titularisee dans les decrets sur la perinatalite, il y a maintenant plus de dix ans. Leurs contributions n’ont pas ete sans susciter parfois de vifs debats au sein du comite de redaction : elles sont de fait souvent derangeantes. Les pessimistes s’y resignent, comme ils se resignent, mal parfois, a la fin du paternalisme medical au terme duquel ce sont les professionnels qui savent ce qui est bon pour le patient. Les autres ont cesse de voir en eux sinon des adversaires, du moins des interlocuteurs malveillants. Si cette conception a pu etre parfois justifiee, elle l’est de moins en moins. Les usagers d’aujourd’hui alimentent leur reflexion et leurs propositions par une lecture rigoureuse de la litterature medicale, dont ils ne manquent pas d’identifier les frequentes incoherences et contradictions. Il leur est alors reproche de ne pas disposer de tous les elements necessaires a la pertinence d’une lecture critique. C’est du dialogue que naitront les idees constructives qui permettront de realiser les objectifs de la sante tels qu’ils sont definis par l’OMS. C’est la vocation de la rubrique « courrier des lecteurs » que d’en etre le support, en relayant les opinions divergentes. La qualite et l’interet de la Revue appartiennent en definitive aussi aux lecteurs et, a ce titre, leurs contributions sont bienvenues. La parution de ce numero au mois de mars est bien tardive pour adresser des vœux. Il n’est, par contre, pas d’epoque pour en formuler, un au moins : ce sera celui de la vitalite de l’exercice qui nous rassemble.
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