Réseau français de psychiatrie de liaison - actualités en psychiatrie de liaison : quoi de neuf docteur ?

2019 
L’un des avantages de la psychiatrie de liaison, c’est que rien n’est fixe a l’avance. S’adapter aux nouvelles techniques d’investigation, aux nouveaux traitements, voire aux nouvelles pathologies ou recommandations, comprendre pourquoi un patient reagit moins bien aux nos psychotropes habituels, quelles sont les intrications avec d’autres pathologies, d’autres traitements ou bien du fait de facteurs psychologiques ou d’une histoire personnelle particuliere ? Etre fatigue, voire deprime lors de l’evolution d’une maladie ou d’une hospitalisation : banal. Presenter une anemie lors d’une maladie, en particulier cancereuse : banal. Mais finalement, y aurait-il un lien entre anemie et depression ? Nous presentons dans une premiere communication les resultats d’une premiere etude sur une large cohorte qui confirme une association entre anemie et depression puis d’une deuxieme etude montrant un taux plus bas d’hemoglobine chez les patients sous IRS ou IRSNA. S’agit-il d’une simple coincidence ou plus et comme consequence, faut-il avoir une relative prudence chez des patients a risque ? Deuxieme exemple, la maladie de Lyme. Apres une forte campagne d’informations sur cette maladie, nombre de patients presentent des troubles physiques persistants attribues a une maladie de Lyme non confirmee biologiquement. La non-reconnaissance de ce diagnostic entraine une errance diagnostique avec potentielle perte de chances et antibiotherapie inutile et parfois tres prolongee, alors que ces patients souffrent de troubles somatoformes. Il est alors necessaire pour le psychiatre de liaison de connaitre les dernieres recommandations, celles de l’HAS et celles des groupes d’experts sur la question. Enfin, si la psychiatrie de liaison a definitivement fait sa place a l’hopital general, a quel moment doit-elle intervenir ? Nous aborderons cette question au travers d’une etude mesurant le lien entre le delai d’intervention du psychiatre de liaison, et la duree moyenne de sejour aupres de 4500 patients admis a l’HEGP. Ainsi, l’intervention precoce du psychiatre de liaison diminue la DMS sans augmenter le taux de readmission. L’impact medico-economique de l’intervention du psychiatre de liaison est donc positif.
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