Présence et représentation du corps dans le cinéma d’animation : fantôme - retour du corps - post -cinéma

2011 
Aux origines du cinema d’animation (Cohl) le corps represente est un corps-fantome, transforme en signe graphique, a l’instar des experiences de Marey au XIXe siecle, et mecanise pour mettre en valeur son mouvement, par le biais de la projection cinematographique. On a rapidement plus de realisme dans le mouvement du corps (rotoscopie), puis, a partir du debut des annees 60 avec le developpement d’un cinema d’animation independant, plus de corporeite. D’abord en faisant intervenir le corps reel (McLaren et la pixilation), puis au travers des possibilites plastiques de la matiere animee et de son processus de creation (Plympton, Mulloy, Miailhe, Toccafondo, Leaf, Svankmajer, Landreth, Quay, Morgan) et enfin dans la projection du corps de l’artiste dans son travail (Hebert, Kentridge). Art de la modernite, le cinema d’animation s’adapte aux techniques de son epoque et permet l’integration d’une reflexion sur l’image dans sa propre logique de construction. Si de nos jours, le film a trucs du pre-cinema est de retour (Matrix, Avatar) au travers des effets speciaux qui tendent a estomper les differences entre prise de vues reelles et animation, le corps, lui, s’affranchit de son enveloppe charnelle pour se projeter dans des mondes virtuels (motion capture, jeux video, Second life, machinima). A ce degre de metissage des techniques, le cinema d’animation peut etre considere comme un post cinema, qui a repris les techniques, les codes et la mythologie du cinema pour les integrer dans sa propre logique de construction.
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