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La "fête" chez Stéphane Mallarmé

2006 
La visee de ce travail est d'analyser la reflexion de Mallarme dans de multiples domaines (art, societe, religion) a la lumiere de la fete. La fete mallarmeenne ne se reduit pas a une reverie du theâtre ideal qui se devoilera dans l'esthetique theâtrale du XXe siecle, mais elle s'inscrit bien dans l'ambition festive de l'epoque post-revolutionnaire, depuis l'attaque rousseauiste contre l'institution theâtrale jusqu'au Festspiel de Wagner, en passant par la fete revolutionnaire, l'Exposition universelle et la fete commemorative. Sous l'angle du rapport de l'art avec le public, de la conscience historique, et du mode de representation, nous tracons le parcours de la meditation mallarmeenne sur la ceremonie, depuis l'echec des projets theâtraux de Herodiade et du Faune jusqu'au " Tombeau " commemoratif de Verlaine, depuis la quete de la demeure ideale jusqu'a la vision du palais en verre au cœur de la cite. S'y revele une serie des conflits de sa vision du faste futur avec la societe contemporaine. Entre la representation theâtrale depuis la tragedie grecque et la dramaturgie de la Presence reelle de la messe catholique, entre un lien abstrait du peuple etabli par le suffrage universel de la Troisieme Republique et l'attraction de la figure charismatique comme Boulanger, Mallarme propose une poetique du " simulacre " qui convoque le public dans la place publique par le pouvoir de la fiction, de la suggestion du langage. En se fondant sur l'analyse chronologique des articles des Divagations et sur une reinsertion dans le contexte, cette etude espere egalement apporter sa contribution a une histoire de la symbolique sociale qu'on pourrait nommer le " spectacle ".
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