Description des structures de représentation corporelle en langue des signes québécoise chez des locuteurs sourds langue première et langue seconde

2016 
Ce memoire porte sur la description des structures de representation corporelle en LSQ, structures qui sont comparables au discours direct en langues orales. Nous nous penchons sur la frequence d'utilisation de ces structures chez trois groupes de locuteurs sourds de la langue des signes quebecoise (LSQ) : des locuteurs natifs de la LSQ (L1) et des locuteurs non natifs de la LSQ (L2), pour qui la L1 partage la modalite gestuelle (l'American Sign Language (ASL)) ou est de modalite differente (le francais). D'abord, ce memoire pose le probleme de la description des structures de representation corporelle, par lesquelles un locuteur peut citer les propos, les actions, les gestes ou les pensees d'autrui (chapitre I). Ce probleme se scinde en deux questions, a savoir i) quelles sont les particularites descriptives de ces structures en langue des signes quebecoise? et ii) quelle est l'influence de facteurs internes (forme, fonction, nature et marqueur de la structure) et externes (statut de L1 ou L2 du locuteur et modalite de la L2) sur la frequence d'utilisation de ces structures en LSQ. Ensuite, une analyse critique des travaux anterieurs sur le concept de discours direct dans les langues et sur la description du phenomene de changement de perspective dans les langues des signes a permis de preciser leurs particularites theoriques et descriptives des facteurs etudies (chapitre II) et ainsi de justifier les choix experimentaux (chapitre III). Ceux-ci ont a leur tour permis l'analyse descriptive et quantitative (tests du X2 et du modele de regression a effets mixtes) de la frequence d'utilisation des structures de representation corporelle dans 36 discours elicites a partir de deux types de stimulus (emphatique et factuel) chez trois groupes de signeurs (n=9). Enfin, les resultats (chapitre IV) de cette analyse de frequence ont notamment montre qu'il existe une difference significative entre les locuteurs L1 et les L2, peu importe la proximite linguistique entre les langues de meme modalite. Cette difference disparait cependant entre les locuteurs L1 et L2 de meme modalite si on distingue les types de recits (emphatiques vs factuel). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLES DE L’AUTEUR : langue des signes quebecoise, representation corporelle, discours direct, langue seconde
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