Analyse physicochimique et microbiologique de la Qualité de l’Air Intérieur dans les établissements HOSPitaliers : l’étude QAIHOSP

2016 
Introduction L’objectif de cette etude est de disposer de donnees qualitatives et quantitatives sur la contamination de l’environnement interieur hospitalier, microbiologique et chimique, afin d’evaluer l’exposition du personnel, des visiteurs et des patients et la variabilite spatio-temporelle de la contamination. Methodes L’etude s’est deroulee dans differents lieux des CHU de Rennes et de Nancy : hall d’accueil, salle de soins infirmiers, salle de reveil post-operatoire, chambre d’un patient, unite de desinfection des endoscopes, laboratoire de parasitologie et salle de decoupe de plâtres. Deux campagnes de prelevement ont eu lieu en ete 2014 et en hiver 2015. Les methodes de prelevement etaient nombreuses et complementaires ( Fig. 1 ). L’analyse des donnees a ete realisee sous IBM SPSS grâce au test de Mann-Whitney et le coefficient de correlation de Pearson. Resultats Les concentrations d’aldehydes, de composes organiques volatils (COV) et semi-volatils etaient faibles a tres faibles dans les 2 etablissements. Etaient detectables, mais sans differences globales entre les 2 etablissements : la contamination fongique ( m  = 226 UFC/m 3  ; p  = 0,97) ou bacterienne ( m  = 352 UFC/m 3  ; p  = 0,14), les particules PM2,5 (m = 2,1 μg/m 3  ; p  = 0,97) et PM10 ( m  = 6,6 μg/m 3  ; p  = 0,84). Sur le plan saisonnier, la contamination fongique etait plus importante en ete pour les 2 etablissements ( p  = 0,002). La contamination bacterienne ne varie pas significativement entre les locaux ( p  = 0,14) contrairement a la contamination fongique ( p  = 0,02) et particulaires PM2,5 ( p  = 0,01) ou PM10 ( p  = 0,01). Cette derniere est plus importante dans le hall ( m  = 879 UFC/m 3 ), le laboratoire de parasitologie ( m  = 333 UFC/m 3 ) et la salle de plâtre ( m  = 310 UFC/m 3 ). Nous ne retrouvons pas de correlation significative entre le nombre de personnes, le taux de CO 2 , l’humidite relative et le denombrement bacterien ou fongique. Neanmoins nous retrouvons une relation forte entre la temperature du local et la contamination bacterienne ( r  = 0,7, p  = 0,008) ou la contamination fongique ( r  = 0,56, p  = 0,045) d’une part, et entre la contamination fongique et les PM10 ( r  = 0,52, p  = 0,022) d’autre part. Conclusion Notre etude montre une tres faible contamination par les aldehydes, COV et sCOV comparativement a d’autres lieux publics. La forte variabilite spatio-temporelle de la contamination fongique et particulaire est liee a la saison, a l’activite et a la ventilation.
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