« Tout poète est par son essence un émigré1 » : Marina Tsvetaeva et l’exil

2019 
Cet article presente brievement les obstacles auxquels furent confrontees les femmes ecrivains de la premiere vague de l’emigration russe et analyse les textes autobiographiques et la correspondance du poete russe Marina Tsvetaeva (1892-1941). Nee a Moscou dans une famille d’origine noble, M. Tsvetaeva fut temoin de l’effondrement de l’Empire russe et de la naissance de la Russie « rouge » des bolcheviks. Apres avoir passe quatre ans en Russie sovietique (1918-1922), dechiree par la guerre civile, elle quitta sa patrie pour rejoindre son mari, officier de l’Armee blanche, a Berlin. Apres un sejour a Prague (1922-1925), elle s’installa finalement en France ou elle vecut pendant une longue periode (1925-1939) avant de prendre la decision de retourner en URSS.Tout au long de sa vie Tsvetaeva entretint une dense correspondance avec ses amis et ses collegues ; elle tenait un journal intime, remplissait ses carnets de notes. En s’appuyant sur ce riche heritage scriptural, nous etudierons les differentes facettes de la notion d’emigration chez Tsvetaeva, a savoir : emigration existentielle, historique et poetique.
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