Améliorer les petits déjeuners en EHPAD et adoucir le quotidien résidents-professionnels

Introduction et but de l’etude De nombreuses recommandations et politiques de sante publiques visent a lutter contre la denutrition du sujet âge. Force est de constater que les chiffres restent encore importants et eleves avec plus de 70 % de la population dependantes a domicile ou en etablissement d’hebergement pour personnes âgees Dependantes (EHPAD) et de 30 a 70 % des personnes âgees en milieu hospitalier. Le systeme de restauration collective et la « medicalisation » des repas (regimes, medicaments…) contraignent la personne a changer ses habitudes alimentaires et la confronte au manque de choix et de plaisir. Proposer des aliments sucres et sales peut contrarier les prescriptions medicales, les habitudes culturelles et peut aller a l’encontre de ce qui reste un besoin de la personne âgee : le plaisir de manger. L’objectif du present projet consiste a mettre l’accent sur le plaisir sensoriel et la commensalite du repas au moment du petit-dejeuner en comparant l’impact d’un petit-dejeuner sale/sucre par rapport a un petit-dejeuner habituel, soit pris seul en chambre, soit pris accompagne en salle a manger sur les quantites ingerees chez des sujets âges residant en EHPAD hospitalier et d’identifier sa faisabilite. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude epidemiologique observationnelle transversale. Les groupes sont composes de personnes autonomes ou dependantes pour les repas avec des etats cognitifs et nutritionnels de faibles a severes. Sont exclues les personnes ayant une alimentation enterale ou parenterale et les personnes en fin de vie. Conditions : – petit-dejeuner standard (situation 1) habituellement propose en milieu hospitalier ; – petit-dejeuner sale/sucre en salle a manger (assortiment de 4 a 5 aliments sales et sucres-situation 2) ou en chambre (assortiment de 4 a 5 aliments sales et sucres-situation 3). Mesures : – pesees des prises alimentaires (calories, proteines) a chaque repas ; – analyse SWOT pour evaluation du plaisir–faisabilite–commensalite–convivialite. Resultats et analyse statistique Les ANOVA indiquent de meilleures consommations caloriques et proteiques au petit-dejeuner en conditions 2 et 3 par rapport a la condition 1 (p = 0,003 et p  Conclusion Les resultats de ce projet ont permis d’allier plaisir et besoin tant du point de vue du resident que des soignants. Il apporte un fort potentiel d’applications en sante necessaire a l’ensemble de la population etudiee.