Harmonisation des unités de prescription par défaut : quelles conséquences en cas de changement de logiciel de prescription ?

2016 
Introduction Le choix de l’unite de prescription par defaut, souvent laisse a la libre appreciation du pharmacien, joue un role important dans la securisation de la prescription informatisee puisque lors de la prescription, le medecin peut laisser cette unite ou la modifier. Dans le cadre du prochain changement de logiciel de prescription dans notre groupement hospitalier, il a ete decide d’instaurer des regles afin d’harmoniser les unites de prescription par defaut. L’objectif de cet audit etait d’evaluer si les Unites de prescription par defaut parametrees par le pharmacien (UPP) et les Unites prescrites par le medecin (UPM) dans notre logiciel de prescription actuel concordaient avec les Regles choisies pour le prochain logiciel (RL) et quelles consequences en termes d’erreurs d’UPM (discordance entre la posologie et l’unite prescrite) pourrait avoir cette harmonisation. Materiels et methode Cent molecules medicamenteuses representatives des principales classes pharmacologiques et regroupant 232 references (64 % de formes orales, 26 % d’injectables, 4 % de solutes et 6 % de formes autres) ont ete selectionnees pour l’etude. Les UPP ont ete recueillies sur le logiciel ACTIPIDOS et leur concordance avec les RL (prescription en Unite de distribution [UD] pour les formes orales et cutanees, en Unite gravimetrique [UG] pour les injectables et en Unite volumetrique [UV] pour les solutes) a ete analysee. Pour evaluer la concordance des UPM avec les RL, une enquete de type prevalence a ete realisee (journees du 11 et 12 juin 2015) avec une analyse des lignes de prescription retrouvees ( n  = 5045) sur le logiciel ACTIPIDOS pour l’ensemble des references selectionnees. Resultats et discussion Le pourcentage de concordance retrouve avec les RL etait de 83 % pour les UPP et 88 % pour les UPM. Les formes les plus problematiques etaient les injectables et les solutes avec une concordance respective des UPP et des UPM avec les RL de 75/74 % pour les injectables et 22/36 % pour les solutes. Pour les injectables, ces resultats sont dus a la diversite des UPM pour certaines molecules et ce, quel que soit l’UPP (exemple de l’enoxaparine : prescription en UG, UD et UV). Pour les solutes, 61 % des UPM sont en UD mais lorsque l’UPP est en UV les UPM sont a 97 % en UV ( n  = 34). Lors de l’analyse, 46 erreurs au niveau des UPM (0,9 %) ont ete retrouvees dont 34 erreurs (5,7 % ; n  = 595) lorsque l’UPP ne concordait pas avec les RL et 12 erreurs (0,3 % ; n  = 4450) lorsque l’UPP concordait avec les RL ( p Conclusion Les RL sont globalement deja suivies sur l’hopital et semblent etre applicables a toutes les formes galeniques. L’harmonisation des UPP semble indispensable pour limiter les erreurs d’UPM puisque lorsque l’UPP suit les RL, le pourcentage de concordance UPM/RL est important et les erreurs d’UPM sont moins frequentes. Cependant, les RL sont-elles les plus judicieuses dans le cas de certains medicaments comme les immunosuppresseurs par voie orale ou 53 % des UPM actuelles sont en UG et non en UD et ce, quel que soit l’UPP ?
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