Saint-Cyr-sous-Dourdan, Le Vieux Cimetière - Bandeville, Île-de-France, Essonne (91), Rapport de diagnostic archéologique, 1 vol. (212 p.) : 96 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm + 1 plan

2020 
Cette premiere campagne preventive apporte des elements sur l’occupation dans une commune peu investie archeologiquement. Sur une superficie prescrite de 3,6 ha, le diagnostic a permis de reveler la presence de plusieurs indices d’occupations discontinues, allant du Neolithique jusqu’au XVe siecle. Le diagnostic se situe en partie basse du versant nord de la vallee de la Remarde, au pied de la Butte d’Armon, suivant un pendage de 4% a 6%. Sur la parcelle diagnostiquee, dite du « Vieux Cimetiere », deux petits vallons secs (vallon ouest et vallon est) entaillent les versants nord et sud-est de la Butte d’Armon. Le substrat en bas de versant est compose d’une argile contenant une grande densite de rognons de silex et du minerai de fer en surface. Les indices du Neolithique se caracterisent par la decouverte de pieces lithiques conservees sur une petite surface de l’emprise diagnostiquee. Ces eclats semblent etre associes a un niveau de sol. La presence d’argile a silex sur la parcelle evoque une origine locale a ces silex tailles. A la periode du Hallstatt final/La Tene, le travail d’extraction et de reduction du minerai de fer est avere. La periode antique est representee des La Tene finale/gallo-romain precoce et se poursuit jusqu’au IIe siecle. Elle se caracterise par un ensemble de vestiges essentiellement fossoyes. A un parcellaire antique, dont la fonction reste a determiner (ferme indigene ?), se succedent des petits fosses paralleles evoquant une arboriculture viticole et fruitiere. La presence, dans les comblements de certaines structures antiques, de residus metallurgiques tendent vers une exploitation du minerai egalement a l’epoque antique. L’occupation medievale debute des l’epoque merovingienne et se prolonge jusqu’au XVe siecle, sans de veritable hiatus. Elle est principalement representee par l’existence d’un atelier metallurgique bien conserve, associe a des puits d’extraction du minerai de fer, le tout concentre dans la partie nord-ouest de l’emprise diagnostiquee. Un reste de maconneries d’un bâtiment, fosses et trous de poteau viennent completer cette occupation. L’atelier metallurgique se materialise par un niveau de terre noire. Il se caracterise par une forte concentration de charbons de bois, par une proportion consequente de fragiles elements de paroi de foyers de forge, par une grande quantite de scories en tres bon etat de conservation, par une variete morphologique des scories, et surtout par la presence massive de micro-dechets (battitures) qui temoignent du traitement du fer in situ. Un amenagement constitue de blocs de meulieres alignes peut correspondre a un reste de bâtiment en rapport avec une forge. Une trentaine de puits d’extraction ont ete comptabilises. L’extraction en puits est le moyen le plus adapte pour l’exploitation d’un minerai, quand celui-ci apparait a plusieurs metres de profondeur et que l’encaissant est tres instable. Le bas de la parcelle peut correspondre a l’emplacement d’un habitat a la datation inconnue. Le diagnostic de Saint-Cyr-sous-Dourdan « Le Vieux Cimetiere » a permis de mettre en evidence plusieurs occupations diachroniques au Neolithique, au Hallstatt final/La Tene ancienne, au Haut-Empire et a l’epoque medievale (du Ve siecle au XVe siecle). Une exploitation du minerai du fer et le travail du fer sont averes des le Hallstatt final/La Tene ancienne. Ils semblent perdurer au cours du Haut-Empire, et sont bien definis a l’epoque medievale. A l’epoque antique, une culture arboricole semble exister avec des vignes et/ou des arbres fruitiers. Ces activites semblent etre associees a un habitat.
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