Réponse à perron et al. concernant leur texte : « quelques remarques méthodologiques à propos du rapport inserm Psychothérapie. Trois approches évaluées»

2007 
Resume Les critiques methodologiques de Perron et al. contre l’expertise Inserm sur les psychotherapies (2004) reprochent a cette derniere de multiples biais qui favoriseraient les therapies cognitivo-comportementales (TCC) aux depends des therapies psychodynamiques (TP). Ces auteurs s’attaquent notamment a la methodologie comparative, a la comparabilite des groupes, au tirage au sort, a l’utilisation du DSM et des echelles d’evaluation, a certaines methodes statistiques, aux meta-analyses. Ils pretendent que le surnombre d’etudes realisees avec les TCC entrainerait un biais en leur faveur. Plusieurs de leurs critiques appartiennent au registre epistemologique, notamment celle d’un pretendu clivage entre approches nosologiques et psychodynamiques-fonctionnelles. Une contre-argumentation en dix points est ici presentee soulignant que le terme de biais statistique ne s’applique pas a une expertise narrative et que certaines de leurs critiques sont erronees, d’autres reposant uniquement sur une vision etroite de la psychiatrie et de la quantification. Les donnees disponibles ne permettent pas vraiment de retenir un biais majeur favorisant les TCC qui serait lie au DSM ou aux echelles d’evaluation. Le surnombre d’etudes realisees avec les TCC n’entraine aucun biais statistique en leur faveur. La critique de Perron et al. porte en fait sur la methodologie scientifique dans son ensemble. En revanche, l’expertise Inserm peche par l’abus des comparaisons indirectes et par le manque de prise en compte des criteres d’evaluation multiples et des comorbidites.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    22
    References
    8
    Citations
    NaN
    KQI
    []