Évaluation des connaissances sur le tabagisme chez les patients vivant avec le VIH

2020 
Introduction La consommation de tabac chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) est largement superieure a celle observee dans la population generale. Elle est associee a la survenue de complications cardiovasculaires et de cancer. L’incitation et l’aide au sevrage tabagique devraient etre plus systematiquement abordes. Nous avons voulu evaluer l’interet d’une prise en charge realisee dans le cadre de l’ETP. Materiels et methodes Enquete prospective sur une semaine evaluant la consommation de tabac, les connaissances des patients, leurs attentes et leurs volontes de sevrage. Parallelement evaluation des connaissances sur le tabac des medecins du service prenant en charge les personnes vivant avec le VIH. Resultats Au cours de la semaine d’enquete (27/01 au 03/02/2020), le questionnaire a ete remis a 137 patients consecutifs consultant dans le service. Parmi eux, 50 (majorite d’hommes 45/50) (36,5 %) sont fumeurs actifs, 30/87 (35 %) anciens fumeurs. La majorite (44/50) fume moins de 20 cigarettes par jour. Le Score de dependance (Fagerstrom simplifie) est en moyenne a 2,2, et seuls 5/50 ont un score ≥ 4 (dependance forte). Parmi les motivations pour arreter de fumer, les 5 principaux motifs sur 10 proposes sont : preserver ma sante (39/50), faire des economies (28/50), mieux me sentir (25/50), retrouver du souffle (25/50), me delivrer de la dependance. Parmi 10 questions (vrai/faux) portant sur les idees recues (consequences du tabagisme), le score est de 7 bonnes reponses/10. Parmi les fumeurs actuels, 34/50 ont deja arrete, dont la moitie plusieurs mois, sans accompagnement specifique. Les patients disent majoritairement ne pas aborder le tabagisme avec leur medecin (65 %). Un tiers des patients est demandeur d’une aide dans le cadre de l’ETP. Le questionnaire evaluant les connaissances sur le tabac des medecins montre que plus de 40 % sous-estiment le role du tabac dans la part des deces, dans la survenue de cancer et le risque d’infarctus du myocarde. A contrario, ils surestiment le pourcentage d’arret spontane sans aide. Tous sont d’accord pour adresser leurs patients a la consultation d’ETP. Conclusion Malgre de bonnes connaissances sur les complications du tabagisme, 36,5 % des patients sont fumeurs actifs avec un Le score de dependance faible dans notre enquete. Une majorite d’entre eux trouve des benefices potentiels a l’arret et un tiers souhaite une aide dans une perspective de sevrage. La formation et la mise en place d’intervention breve en tabacologie dans le cadre de l’ETP pourraient permettre un meilleur reperage et une prise en charge adaptee et personnalisee des patients.
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