language-icon Old Web
English
Sign In

Inflammation et paroi anévrysmale

2016 
La prevalence des anevrismes non rompus (ANR) est elevee dans la population adulte, estimee entre 3 et 5 %. Leur traitement preventif, qu’il soit endovasculaire ou neurochirurgical, comporte des risques, avec un taux cumule de morbidite et de mortalite compris entre 3 et 10 % selon la technique utilisee [1] . L’evaluation individuelle des benefices et des risques du traitement, peut etre difficile, d’autant que le risque de rupture d’un ANR est variable selon les lesions et parfois tres faible [2,3] . De nouveaux biomarqueurs potentiels d’evolutivite et de risque de rupture sont attendus, avec une application potentielle forte sur les strategies therapeutiques proposees. L’inflammation de la paroi du sac anevrismale pourrait etre l’un d’eux. En effet, plusieurs etudes, tant chez l’animal que chez l’homme ont confirme l’hypothese qu’une inflammation chronique de la paroi de l’anevrysme contribue a l’augmentation des dimensions du sac anevrismal et a son risque de rupture [4,5] . L’inflammation est-elle visible en imagerie ? Deux techniques semblent prometteuses pour authentifier un phenomene inflammatoire parietal vasculaire. L’utilisation de Ferumoxytol, agent de contraste supermagnetique (USPIO) a demontre son utilite dans plusieurs etudes pour la detection de l’activite macrophagique en lien avec l’inflammation au sein de la paroi d’anevrysmes intracrâniens [6] . En parallele, le developpement d’IRM de paroi haute resolution (3D T1 FSE), realisables en routine clinique a 3 Teslas, nous permet aujourd’hui d’analyser le rehaussement parietal. Ainsi, une prise de contraste circonferentielle de la paroi des anevrismes, apres injection de chelates de gadolinium serait un marqueur d’instabilite anevrysmale [7] . Les patterns de rehaussement des parois anevrismales ne se limitent pas a la presence ou a l’absence d’un rehaussement circonferentiel. Des rehaussements focaux existent, des rehaussements d’intensite differente et egalement une heterogeneite au sein d’un meme sac anevrysmal sont rapportes. Une question se pose face a ces rehaussements de paroi tres differents : sont-ils bien le reflet d’une inflammation de la paroi ? Une etude multicentrique neuroradiologique, neurochirurgicale et neuropathologique est en cours pour repondre a cette question. Enfin, la demonstration que l’inflammation est un marqueur implique dans le risque de rupture, que celle-ci peut etre evaluee in vivo par IRM HR, laisse envisager la possibilite d’essais incluant de nouveaux agents therapeutiques anti-inflammatoires.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    8
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []