Evaluation of decontamination interventions in 59 homes of children with lead poisoning

Les peintures anciennes et degradees fortement concentrees en plomb sont la source du saturnisme des enfants depistes a Paris depuis 1985. Fin 1989, les associations Medecins Sans Frontieres et Migration Sante proposent de tester des methodes de decontamination de l'habitat dans 59 logements. L'efficacite des interventions est appreciee en fonction d'indicateurs refletant la toxicite de l'habitat et l'evolution de l'intoxication des enfants. Le taux maximum de plomb mesure dans les poussieres prelevees au sol de 24 appartements avant, puis a intervalles reguliers jusqu'a 12 mois apres travaux reflete l'evolution de la toxicite de l'habitat. Les plombemies realisees dans le cadre du suivi medical sont disponibles avant et apres travaux pour 78 enfants vivant dans 41 des logements traites. L'impact des travaux sur cet indicateur biologique est apprecie par analyse multivariee. La decroissance mediane des taux de plomb dans les poussieres est de 365 μg/m 2 un a deux mois apres les travaux, et de 300 μg/m 2 trois a six mois apres les travaux. Toutefois, plus de la moitie des parties communes presentent des teneurs maximum en plomb superieures a 1000 μm/m 2 six a vingt huit mois apres les travaux. Dans l'ensemble, la realisation des travaux est associee a une diminution specifique significative des taux de plombemie pour les enfants. Dans deux familles, la realisation des travaux est suivie d'une augmentation des taux de plombemie des enfants. Cette premiere experience confirme la possibilite de reduire les risques toxiques lies a l'habitat ancien et degrade. Les risques lies a des interventions mal controlees ne doivent pas etre negliges. La persistance d'une exposition au plomb dans les parties communes est a souligner. Les methodes d'expertise et de decontamination doivent etre developpees et codifiees pour optimiser la faisabilite et l'efficacite de ces interventions indispensables.