Étude SCLERONCO-1 : étude de tolérance et de pharmacovigilance des Immune Checkpoint Inhibiteurs chez les patients ayant une SCLERodermie systémique préexistante en ONCOlogie

2020 
Introduction L’immunotherapie par Inhibiteurs de Checkpoint (ICP) est indiquee dans un nombre croissant de pathologies onco-hematologiques et represente un espoir considerable pour les patients atteints de cancer, en permettant des reponses durables avec un profil de tolerance generalement meilleur que les autres traitements anticancereux conventionnels. Ces immunotherapies sont longtemps restees contre-indiquees chez les patients atteints de maladies auto-immunes ou inflammatoires chroniques, devant un risque potentiel accru d’effets secondaires immunologiques et d’exacerbation de leur pathologie sous-jacente. La sclerodermie systemique (ScS) est une pathologie auto-immune et fibrosante dont certaines formes peuvent etre associees au cancer, en particulier celles associees aux anticorps anti-ARN polymerase III (ARNpolIII). La tolerance des ICP chez les patients ayant une ScS est inconnue. Cette etude vise a evaluer la tolerance des ICP chez les patients porteurs de ScS. Patients et methodes Etude retrospective, nationale (en France), des patients ayant un antecedent de ScS prealable et traites par un anti-PD1 ou un anti-PD-L1 en France, pour une indication onco-hematologique, sur la periode 2013–2020. Le recrutement des patients a ete realise via un appel a observation de la Societe Nationale Francaise de Medecine Interne (SNFMI), du Club Rhumatisme et Inflammation (CRI) et du Groupe Francophone de Recherche sur la Sclerodermie (GFRS). En date du 17 septembre 2020, 14 observations ont ete signalees. Resultats Quatorze patients ont ete inclus dans l’etude (9 femmes et 5 hommes) dont l’âge median (extremes) etait de 57 (34–70) ans. Les patients etaient traites pour un cancer pulmonaire (n = 12), cutane (n = 1), autre (n = 1). Les patients etaient traites par anti-PD1 (n = 12) ou par anti-PD-L1 (n = 2). L’immunotherapie anti-PD1 ou PDL1 etait donnee en monotherapie (n = 13) ou en combinaison avec une chimiotherapie cytotoxique (n = 1). La ScS etait diagnostiquee en mediane (extremes) depuis 8,0 (0,3–30,0) annees avant le diagnostic de cancer. Deux (14 %) patients avaient une ScS paraneoplasique avec anticorps anti-ARNpolIII. Les donnees de tolerances etaient completees pour 9 patients et retrouvaient des effets secondaires immunologiques de grade ≥ 2 chez 2/9 (22 %) des patients (un patient avec pneumopathie de grade 2 et un autre patient avec un diabete immuno-relie de grade 4). Trois des 9 patients (33 %) ont presente une aggravation de leur ScS, sans nouvelle atteinte d’organe. Aucun patient n’est decede d’un effet secondaire immuno-relie ou d’une evolution de la sclerodermie au cours du suivi. La duree mediane (extremes) de suivi apres l’initiation du traitement etait de 15,1 (3,0–63,0) mois. Une actualisation des donnees de tolerance sera presentee lors du congres. Conclusion En concedant un taux de poussees de la sclerodermie qui survient chez un tiers des patients, le profil de tolerance des inhibiteurs de checkpoint chez les patients ayant une sclerodermie systemique et traites pour un cancer semble generalement acceptable.
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