Vasculopathie collagénique cutanée traitée par laser vasculaire

2020 
Introduction La vasculopathie collagenique cutanee (VCC) est une microangiopathie rare de physiopathologie mal elucidee, decrite en 2000. Son traitement est mal codifie. Nous rapportons une nouvelle observation de VCC diagnostique chez une patiente ayant une comorbidite auto-immune, totalement regressive apres 2 seances de laser vasculaire. Observations Une femme de 60 ans aux antecedents dysimmunitaires (lupus cutane, polyarthrite rhumatoide et syndrome de Gougerot) consultait pour de larges plaques telangiectasiques acquises des membres et du decollete, evoluant de facon ascendante depuis 6 ans. Son traitement comportait hydroxychloroquine, flecaine et metoprolol. Ses maladies auto-immunes etaient controlees. La biopsie cutanee montrait un aspect typique de VCC. Un blanchiment quasi complet des lesions etaient observe apres 2 seances de laser. La premiere seance etait realisee en mode LCP au niveau d’un bras droit (595 nm, 6,5 J/cm2, 2ms, 10 mm) et en mode multiplex (PDL 7,5-9 J/cm2–YAG 40-50) au niveau du bras gauche. La deuxieme seance etait realisee 4 mois plus tard en mode LCP aux niveaux des 2 bras. Discussion Nous rapportons une nouvelle observation de VCC chez une patiente ayant une comorbidite auto-immune. Cette affection rare pourrait etre la consequence d’une anomalie genetique, d’un facteur environnemental, metabolique ou infectieux. Des atteintes repetees des cellules endotheliales, avec micro-occlusion vasculaire entraineraient une hyperplasie endotheliale, une duplication de la membrane basale avec integration de fibrine dans la paroi des vaisseaux et production excessive de collagene IV. A notre connaissance 42 cas de VCC ont ete decrits : une majorite de femmes (29F/13H), d’âge moyen 59,4 ans, avec une duree d’evolution avant le diagnostic de 8,4 ans en moyenne. Il est interessant de constater une proportion importante de patients ayant une maladie auto-immune associee (11,9 %) ce qui pose la question d’un eventuel role de l’auto-immunite dans la physiopathologie de cette affection. Le traitement de VCC n’est pas codifie. Seulement 2 cas decrits ont ete traites par laser : le premier en mode LCP (585 nm, 8 J/cm2, 2ms, 7 mm) d’efficacite moyenne, et le second, par 7 seances de laser vasculaire en mode multiplex PDL (595 nm, 8,5 J/cm2,10 ms,7 mm)+ YAG (1,064 nm, 55j/cm2, 15ms) avec une bonne efficacite. Contrairement aux autres cas decrits, nous avons observe une meilleure efficacite du laser LCP par rapport au mode multiplex, puisque le LCP a permis un blanchiment presque total des la premiere seance. Conclusion Nous rapportons une nouvelle observation de vasculopathie collagenique cutanee rapidement amelioree par un laser vasculaire. La coexistence de VCC et des maladies dysimmunitaires chez notre patiente pose la question d’un role eventuel de l’auto-immunite dans le declenchement des lesions.
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