P.241 Taux circulants de ghréline, leptine, adiponectine chez les patients atteints de tumeurs endocrines digestives bien différenciées : quelle relation avec le site primitif de la tumeur ?

2009 
Introduction Au cours de l’evolution des tumeurs (neuro) endocrines digestives (TED) bien differenciees, de nombreuses secretions endocrines sont susceptibles d’etre modifiees, soit en raison de l’activite fonctionnelle des cellules tumorales, soit en reponse a la progression tumorale. De rares donnees suggerent l’existence d’anomalies dans le profil de secretion des hormones regulant le metabolisme energetique : adipokines (adiponectine et leptine) et ghreline notamment [1, 2]. L’objectif de notre travail etait d’etudier les variations des taux seriques de ces trois mediateurs dans une large serie de patients atteints de TED avancees et de les correler aux parametres cliniques et evolutifs. Patients et Methodes Les taux seriques de ghreline totale, d’adiponectine et de leptine ont ete doses chez des patients suivis pour une TED bien differenciee prouvee histologiquement, d’origine ileale (22 patients, dont 3 porteurs de leur tumeur primitive, 22 atteints de metastases ganglionnaires et 12 de metastases a distance) ou pancreatiques (20 patients, dont 7 porteurs de leur tumeur primitive, 17 de localisations ganglionnaires et 18 de metastases a distance). Les patients avaient un indice de masse corporelle normal (IMC compris entre 18,5 et 25). Les resultats ont ete confrontes aux donnees therapeutiques et morphologiques. Resultats Alors qu’aucune difference significative des taux circulants d’adiponectine et de leptine n’etait observee entre les patients atteints de tumeur ileale ou pancreatique, les taux de ghreline observes chez les patients atteints de tumeurs du pancreas etaient significativement plus eleves. La difference est encore plus marquee (934 (704) et 2 054 (807) pg/mL respectivement) chez les patients (6 dans le groupe avec tumeur ileale et 12 dans le groupe avec tumeur pancreatique) ne recevant pas d’analogues de la somatostatine, ce qui suggere que ces traitements sont capables d’inhiber la secretion de ghreline comme celle des autres hormones. Par ailleurs, les taux de ghreline etaient correlees a la masse tumorale estimee d’apres les donnees radiologiques (r = 0,363, p = 0,029) quelle que soient la localisation primitive de la tumeur et l’IMC. Conclusion En resume, contrairement aux adipokines dont les taux circulants ne sont pas sensiblement differents selon la localisation primitive, le profil de secretion de la ghreline apparait site-specifique. Meme si l’augmentation des taux de ghreline ne semble pas avoir de consequences fonctionnelles sur la masse corporelle, cette hormone pourrait constituer un marqueur de l’evolution defavorable des carcinomes endocrines pancreatiques bien differenciees.
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