Comparaison de 3 techniques de symphyse pleurale : talcage chimique par le drain (talc slury), pleuroscopie avec instillation de talc (talc poudrage) et drain pleural tunnélisé (PleurX) dans les pleuréises néoplasiques

2018 
Introduction Au total, 15 % des patients porteurs de cancers sont atteints d’une pleuresie neoplasique. Elles sont responsables d’une alteration de la qualite de vie des patients et representent un tournant dans l’evolution de la maladie. Actuellement trois techniques permettent leur prise en charge symptomatique : talc slurry, talc poudrage et PleurX. L’objectif de notre etude etait de comparer l’efficacite de ces trois techniques au travers plusieurs elements : taux de symphyse pleurale, durees d’hospitalisation et de drainage et taux de complications. Methodes Nous avons realise une etude multicentrique (CHU et CLCC de Caen) retrospective entre novembre 2013 et mars 2017. Les patients atteints de pleuresies neoplasiques et necessitant un drainage et une symphyse pleurale etaient inclus. Resultats Au total, 118 patients ont ete analyses. Les 3 pathologies les plus representees etaient les cancers du poumon (41 %), de la plevre (18 %) et du sein (13 %) ( Fig. 1 ). L’âge moyen etait de 69,1 ± 11,8 ans. La duree d’hospitalisation post-procedure etait significativement plus elevee dans le groupe des drains (19,7 jours) vs 10,0 jours pour les pleuroscopies ( p  = 0,020) et 8,8 jours pour les PleurX ( p  = 0,010). Le taux de complications n’etait pas significativement different entre les 3 groupes ( p  = 0,533). Le taux de symphyse etait significativement plus important dans la pleuroscopie que dans celui des drains (78 % vs 42 %, p  = 0,005). Les PleurX permettaient de realiser une chimiotherapie rapidement, 6 jours en moyenne apres la pose ( p  = 0,006) et de ne pas avoir recours a une deuxieme technique ( p  = 0,004). Conclusion L’obtention d’une symphyse pleurale est un element determinant dans la prise en charge des pleuresies neoplasiques. Il apparait clairement au travers de notre etude et de la litterature que deux techniques sont a privilegier : la pleuroscopie et le PleurX. La pleuroscopie reste l’examen de reference lorsqu’un diagnostic ou qu’une symphyse pleurale sont recherches. Neanmoins, en cas de poumon trappe, de contre-indication a la pleuroscopie ou de necessite de realiser une chimiotherapie en urgence, le PleurX permet une prise en charge symptomatique satisfaisante avec un taux de symphyse appreciable. La pose d’un PleurX au decours d’une pleuroscopie pourrait optimiser le taux de symphyse.
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