Médicaments à l’origine d’insuffisances rénales aiguës allergiques en France en 2013

2014 
Resume Objectifs Recenser et declarer les cas de nephropathies immuno-allergiques (NIA) observes dans les centres de nephrologie de l’Ouest de la France pendant un an. Etudier les medicaments en cause, la presentation clinique et biologique, la prise en charge et l’evolution de la fonction renale trois mois apres le diagnostic de NIA. Methodes Avec l’aide du service de pharmacovigilance de Rennes, les nephrologues de Saint-Malo ont demande a leurs collegues participant a la Societe de nephrologie de l’Ouest (SNO) de declarer l’ensemble des cas de NIA rencontres pendant une annee. Au sein de la SNO et avec l’aide du centre de pharmacovigilance de Rennes, nous avions mene un travail en 2011 pour declarer des cas de NIA a la fluindione de maniere retrospective. Il etait demande aux nephrologues de completer un recueil de donnees anonymisees sur le modele des fiches Cerfa permettant d’avoir des informations cliniques, biologiques et histologiques sur ces cas qui ont ete declares sur l’inter-region. Sur le meme modele, nous avons demande aux nephrologues de la SNO de declarer de maniere prospective entre le 1 er mai 2012 et le 30 avril 2013 tous les cas de NIA observes afin d’avoir un apercu des classes medicamenteuses impliquees. Les questionnaires anonymises ont ete adresses au service de nephrologie de Saint-Malo, Un double a ete transmis au centre regional de pharmacovigilance (CRPV) de Rennes. L’ensemble des cas ont ete declares par l’intermediaire du CRPV de Rennes qui, pour les cas ne relevant pas de son territoire d’intervention, a travaille conjointement avec les autres CRPV de l’inter-region. L’ensemble des donnees a ete collecte par le service de nephrologie de Saint-Malo. Resultats Ce travail a permis de declarer et d’analyser 24 cas de NIA sur une periode d’un an dans cette inter-region. Dans 13 cas, une biopsie renale a ete realisee permettant la mise en evidence de lesions interstitielles. Parmi les medicaments incrimines, les plus frequents etaient : antibiotiques, anti-inflammatoires non steroidiens, inhibiteurs de la pompe a proton et antivitamine K avec noyau indanedione. Une majorite de patients (75 %) a ete traitee par corticoides. Dans cette etude, le recrutement a ete realise par des nephrologues. Certains patients etaient deja suivis pour une nephropathie chronique avant la NIA : 4 avaient une insuffisance renale chronique (IRC) de stade 3, et 2 une IRC de stade 4. A distance de l’episode de NIA, une recuperation incomplete de la fonction renale a ete frequemment observee. A 3 mois, 9 patients avaient une IRC de stade 3 ; 6 une IRC de stade 4 et 1 une IRC de stade 5 ne necessitant pas le recours a la dialyse chronique. Conclusion Face a une elevation significative de la creatininemie que nous avons definie par une augmentation d’au moins 50 % du taux initial quand celui-ci est connu, un mecanisme immuno-allergique d’origine medicamenteuse doit etre recherche.
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