P132: Habitudes alimentaires de patientes récemment diagnostiquées pour un cancer du sein, en lien avec le statut ménopausique et la présence d’un syndrome métabolique

2014 
Introduction et but de l’etude Le syndrome metabolique est associe chez les femmes menopausees a une augmentation du risque de cancer du sein. Les habitudes alimentaires peuvent etre la cause de la survenue de ce syndrome. Notre objectif est d’analyser les habitudes alimentaires de patientes nouvellement diagnostiquees pour leur cancer du sein en lien avec la presence d’un syndrome metabolique (NCEP-ATPIII) et leur statut menopausique. Materiel et methodes Les habitudes alimentaires sur 3 jours de patientes (n = 98), recemment diagnostiquees pour leur cancer du sein non metastatique hormonodependant, ont ete analysees (logiciel Nutrilog©) avant leur chirurgie. Les apports nutritionnels de base (energetique, protidique, lipidique, glucidique) ainsi que de differents nutriments ont ete analyses en lien avec la presence du syndrome metabolique (SM + /SM-) et le statut menopausique des patientes (M + /M − ). Resultats et Analyse statistique La population etudiee (moyenne d’âge de 59,2 ± 12,6 ans) est majoritairement menopau-see (66 %). Les patientes ont un bon etat general (PS = 0 > 90%). La prevalence du syndrome metabolique (SM + ) est de l’ordre de 30 % . La quasi-totalite des sujets SM + est menopausee (90 %). Le taux de reponse aux questionnaires alimentaires est de 94 % . Cependant, seuls 56 questionnaires repondent aux criteres de validite des enquetes alimentaires (apport energetique/metabolisme basal > 1,35). Le statut SM semble interagir avec la reponse aux questionnaires alimentaires : 44 % des questionnaires non valides ont ete renseignes par des patientes SM + . L’apport energetique total moyen de la population etudiee est de 2113,4 ± 331 kcal/j (n =56 questionnaires). Les glucides representent 44,8 % de l’apport energetique total (AET) ; les protides 17,4 % de l’AET et les lipides 37,9 % de l’AET. Ces parametres ne different pas entre les sous populations SM + /SM-et M + /M-. L’apport moyen en acides gras satures de 31,7 ± 11,1 g/j (soit 44,7 % des AGT et 13,9 % de l’AET), en acides gras mono insatures de 27,3 ± 9,7 g/j (soit 37,7 % des AGT et 12 % de l’AET) et en acides gras polyinsatures de 12,3 ± 5,8 g/j (soit 17,2 % des AGT et 5,4 % de l’AET). L’apport en acides gras monoinsatures des patientes SM + est significativement plus eleve que celui des patientes SM - (33,4 ± 12,2 g/j vs 24,6 ± 7,1g/j, respectivement). Conclusion Les habitudes alimentaires de la population etudiee mettent en evidence une alimentation hypoglucidique, hyperprotidique et legerement hyperlipidique, par rapport aux apports nutritionnels conseilles. Ces apports nutritionnels ne different pas selon le statut SM et M, a l’exception d’un apport accru en acides gras monoinsatures chez les patientes SM + . Il semble que la presence d’un syndrome metabolique impacte sur la qualite des enquetes alimentaires. Concernant les mineraux, outre un apport excessif en sodium, les apports sont en adequation avec les recommandations nutritionnelles, notamment avec un apport de calcium accru chez les patientes M +
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []