language-icon Old Web
English
Sign In

L’homme qui valait 3 milliards

2018 
Introduction Nous rapportons la situation exceptionnelle d’un patient de 60 ans souffrant d’urticaire chronique et d’asthme depuis 1987, traite initialement par de fortes doses de corticoides par voie generale, actuellement sous double immunotherapie par omalizumab et mepolizumab. L’introduction initiale de mepolizumab en monotherapie apres dix annees de traitement par omalizumab, devant un asthme de nouveau non controle, a conduit a un meilleur controle de ce dernier avec une reduction de la frequence des exacerbations et un sevrage de la corticotherapie systemique. En revanche, ce patient a presente de multiples reactions anaphylactiques a l’arret de l’omalizumab, incluant notamment deux chocs anaphylactiques, sans facteurs declenchants identifies. Nous avons collegialement decide de reintroduire l’omalizumab, cela en association au mepolizumab en place. De facon interessante, ce patient presente une symptomatologie relativement tranchee selon deux axes. Premierement, il semble exister une certaine dependance des IgE pour les manifestations urticariennes car il est bon repondeur a l’omalizumab sur ce point, d’autant que ces manifestations sont reapparues pendant le sevrage de ce medicament. Deuxiemement, il existe une certaine liaison entre l’hypereosinophilie, sa corticodependance et ses manifestations bronchiques et rhinosinusiennes. Bien sur, ces elements sont purement cliniques et donc sujets a discussion notamment sur la subjectivite des symptomes, leur faible specificite, une evolution tres longue et une certaine difficulte a etablir une distinction clinique claire entre les deux. Le risque vital et les effets secondaires inacceptables de la corticotherapie systemique qu’il presentait nous ont pousse a proposer ce type de prise en charge exceptionnelle mais souleve tout de meme un point jusqu’ici non aborde, ce type de patient correspondant aux deux libelles d’AMM avec l’omalizumab etant approuve dans l’urticaire chronique resistant au traitement de fond conventionnel. Depuis le jour ou nous avons introduit l’omalizumab en association au mepolizumab, le patient n’a plus presente de reaction anaphylactique et son asthme est reste sous controle. L’avenir nous dira si de tels couts sont acceptables dans ces situations ou si ce patient restera l’homme qui valait « 3 milliards ».
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []