Dépistage du saturnisme chez les personnes mineures : exemple de la région Midi-Pyrénées de 2002 à 2013

2015 
Objectif Le plomb peut entrainer des effets deleteres, notamment neurologiques, hematologiques et renaux. Les enfants de moins de six ans sont les plus touches en raison d’une absorption digestive et d’une inhalation plus importantes, de l’immaturite de leur systeme nerveux central et d’un comportement main-bouche (pica). Le depistage des intoxications au plomb (saturnisme) est une priorite de sante publique depuis les annees 1990. La definition des nouveaux cas de saturnisme a ete fixee par l’arrete du 5/02/2004 relatif a la declaration obligatoire du saturnisme chez l’enfant mineur. L’objectif de cette etude est de presenter une synthese des activites de depistage du saturnisme chez les personnes mineures et de leurs resultats dans la region Midi-Pyrenees de janvier 2002 a decembre 2013. Methodes Les donnees exploitees correspondent aux dosages de plombemies effectues dans le cadre d’un primo-depistage ou d’un suivi chez des residents de la region Midi-Pyrenees de 2002 a 2013. Elles proviennent de la base du systeme national de surveillance des plombemies chez l’enfant (SNSPE), alimentee par les fiches de surveillance des plombemies recues dans les Centres Antipoison et de Toxicovigilance (CAPTV) et la declaration obligatoire des cas, et geree a l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). Un cas incident de saturnisme infantile a ete defini par la decouverte d’une plombemie ≥ 100 μg/L (0,48 μmol/L) lors d’un primo-depistage ou d’un dosage de suivi chez une personne mineure. Les analyses statistiques ont ete effectuees a l’aide du logiciel STATA ® , version 12.0. Resultats De 2002 a 2013, 1321 plombemies ont ete realisees en Midi-Pyrenees. La majorite des dosages a ete effectuee entre 2003 et 2008, periode des grands depistages, qui concernaient des villes ou des quartiers cibles (gens du voyage a Toulouse, enfants residants dans des quartiers a habitat ancien ou pollues par des industries). Dans 83,9 % des cas (soit 1109 plombemies), il s’agit de primo-depistages. La mediane pour toutes les plombemies est de 27 μg/L. Les enfants preleves avaient 5,6 ± 4,5 ans ( p p p Conclusion Les professionnels de sante semblent maintenant mieux sensibilises au depistage du saturnisme infantile. Les CAPTV restent au centre du dispositif par la reception des fiches de surveillance des plombemies. Le caractere souvent asymptomatique de l’intoxication rend ces actions de depistage ciblees indispensables, avec la recherche de facteurs de risque. La surveillance epidemiologique repose sur la collaboration InVS, CAPTV, Agences regionales de sante (ARS) et acteurs de terrain. Elle permet de decrire les actions de depistage menees dans la region, information utile aux acteurs de la lutte contre le saturnisme, pour la prise en charge des enfants exposes et la reduction des expositions.
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