Covarisq (estimation de la COuverture VAccinale des adultes à RISQues) : taux de vaccination des personnes en insuffisance rénale chronique terminale ou hospitalisées suite à un syndrome néphrotique à l’échelle nationale en 2017

Introduction L’insuffisance renale chronique (IRC) et le syndrome nephrotique (SN) s’accompagnent frequemment d’infections dont certaines sont a prevention vaccinale. Malgre les recommandations d’immunisation, les couvertures vaccinales semblent en dessous des objectifs, mais aucune etude de grande ampleur ne les a mesurees a ce jour. Description L’objectif de Covarisq etait d’estimer retrospectivement les couvertures vaccinales des adultes atteints de comorbidites a l’echelle nationale, a partir des bases du Systeme national des donnees de sante (80 % de la population francaise) entre le 01/01/2009 et le 31/12/2017. Methodes Nous presentons ici les couvertures vaccinales estimees par le remboursement des vaccins contre les pneumocoques (vaccin conjugue 13-valent [VPC-13] et vaccin non-conjugue 23-valent [VPP-23]), la grippe (saison 2016/2017) et l’hepatite B chez les patients ayant une IRC stade terminale ou un SN (identifies par les codes d’hospitalisations et l’ALD). Resultats En 2017, nous avons identifie 56 138 patients IRC stade terminale et 17 567 patients avec un SN. Les proportions de malades, ayant eu au moins un vaccin rembourse contre les pneumocoques sur la periode de l’etude, etaient de 42 % en cas d’IRC stade terminale (3 % pour le VPC13 seul, 22 % pour le PPV23 seul et 17 % pour les 2 vaccins) et de 27 % en cas de SN (3 % pour le VPC-13 seul, 13 % pour le PPV23 seul et 11 % pour les 2 vaccins). Pour la vaccination antigrippale, les proportions etaient respectivement de 49 % et de 33 %. Seuls 35 % des patients IRC avaient eu au moins un vaccin rembourse contre l’hepatite B. Conclusion En 2017, les couvertures vaccinales des patients avec une IRC stade terminale ou un SN etaient tres insuffisantes : respectivement 42 % et 27 % pour la vaccination antipneumocoque. Des moyens doivent etre mis en place pour ameliorer la couverture vaccinale contre cette infection qui est la plus frequente cause de pneumonie bacterienne documentee dans ces populations.