Facteurs de risque liés au travail en Occitanie : description par zone d’emploi

Introduction La production d’indicateurs et de demarches d’analyse de donnees est essentielle pour mieux orienter les efforts en matiere d’actions de prevention. Pour cela, la Direction du travail a commandite a l’Observatoire regional de sante un diagnostic de la sante au travail en Occitanie, dans le cadre du Plan regional sante travail (PRST) 2016-2020. Le contexte occitan, marque par l’heterogeneite geographique du niveau et de la nature des activites economiques, suggerait une approche territorialisee par zone d’emploi pour l’elaboration des strategies de prevention. Methode L’enquete Sumer 2010 avait identifie les metiers les plus souvent exposes a six facteurs de risque : contraintes physiques intenses, exposition a des agents chimiques, exposition a des agents biologiques, horaires atypiques, rythme de travail et addition d’une demande psychologique intense, d’une faible latitude decisionnelle et d’un faible soutien social (risques psychosociaux). Certains metiers cumulent ces differentes conditions de travail a risque : cuisiniers, employes de l’hotellerie ou restauration, aide-soignant, infirmiers, aides a domicile, ouvrier metallurgie, bois ou mecanique, ouvriers industries de process, coiffeurs. Le nombre de salaries par metier a ete recueilli aupres de l’Insee pour chaque zone d’emploi du territoire regional. Chacune de ces zones a pu alors etre caracterisee par l’effectif et la proportion de metiers exposes parmi l’ensemble de ses salaries, pour chaque facteur de risque. Resultats Ainsi, la zone d’emploi de la Lozere est caracterisee par une part plus importante qu’ailleurs de salaries a priori particulierement exposes, du fait de leur metier, aux risques psychosociaux : 21 % contre 16 % sur l’ensemble de la region. Parallelement, la zone de Figeac presente une part elevee de salaries concernes par les contraintes du rythme de travail : 25 % contre 18 % pour l’Occitanie. Enfin, certaines zones comptent une part de salaries exercant un metier multi-exposes plus importante qu’ailleurs : Figeac pour ses ouvriers metallurgie, bois ou mecanique, Bagnols sur Ceze pour ses ouvriers industries de process, Prades pour ses cuisiniers, Saint-Girons pour ses infirmiers et aides-soignants. Conclusion Les grandes metropoles presentent evidemment les effectifs les plus eleves de salaries potentiellement exposes du fait de leur metier, et ces zones d’emploi meritent sans doute des strategies de prevention visant tout type de risque. En revanche, pour les zones d’emploi moins peuplees, il apparait interessant d’affiner qualitativement les demarches de prevention en fonction de la part de salaries exercant des metiers a priori plus exposes a un ou plusieurs facteurs de risque.