État des lieux du dépistage de l’infection à Mycoplasma genitalium : étude rétrospective monocentrique

2019 
Introduction L’infection a Mycoplasma genitalium (MG) est peu prevalente dans la population generale (1 a 3 %) et tres frequemment asymptomatique. La mise sur le marche de PCR multiplex pourrait favoriser le depistage systematique, lequel n’est pas recommande en raison d’une augmentation des resistances de MG a l’azithromycine. L’objectif de cette etude est de dresser un etat des lieux de la recherche d’infection a MG dans un centre francais n’utilisant pas de PCR multiplex, en caracterisant la population atteinte (MG + ) et les traitements entrepris, ainsi que leur efficacite. Materiel et methodes Etude preliminaire retrospective monocentrique au centre de pathologie genitale et des infections sexuellement transmises (IST) du service de dermatologie de l’hopital Saint-Louis - Paris, entre janvier et decembre 2017. Les variables demographiques, conditions de depistage et modalites de traitement des patients ayant eu un test de depistage d’infection a MG ont ete recueillies et des analyses statistiques effectuees a l’aide des tests de Fisher et de Student. Resultats Quarante-six patients etaient depistes pour MG, majoritairement des hommes (n = 43, 93 %) ; l’âge median etait de 31 ans (extremes : 20–64). Quatorze hommes (30 %) declaraient avoir des rapports homosexuels, 24 (52 %) heterosexuels et 4 (9 %) bisexuels. Trois patients (7 %) etaient seropositifs pour le VIH. Cinq patients (11 %) avaient un depistage systematique de MG sans symptome renseigne, dont 2 avec partenaire MG+. Trois patients (7 %) avaient un ou une partenaire MG+. Tous les autres patients (MG−, n = 41, 89 %) avaient des symptomes a type de brulure, ecoulement, douleur ou prurit. La recherche de MG etait effectuee en premiere intention dans le centre, concomitamment a la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis, chez 19 patients (41 %). Sept patients (15 %) avaient un test positif, 4 sur 1er jet d’urines, 2 sur prelevement genital (uretral et cervico-vaginal) et 1 anal. Aucune co-infection n’etait notee, hormis un patient seropositif pour le VIH. Un patient avait un partenaire MG+. Cinq etaient traites par azithromycine 5 jours, 1 par moxifloxacine 10 jours et 1 patiente perdue de vue n’a pas ete traitee. Quatre patients ont eu un test de controle, toujours negatif, au moins 4 semaines apres traitement. Il n’y avait pas de difference significative entre les patients MG+ et MG− concernant le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle, le nombre de partenaires par an et la seropositivite VIH. Conclusion Les donnees recueillies sont conformes aux recommandations des societes savantes et du Centre national de reference des infections a mycoplasmes. Peu de patients asymptomatiques ont eu une recherche de MG, qui etait effectuee majoritairement en seconde intention. L’azithromycine 5 jours etait le principal traitement. Il n’y avait pas de caracteristique demographique differente entre les groupes MG+ et MG−. Une analyse complementaire des donnees incluant l’annee 2018 est en cours.
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