Conséquences cardiovasculaires de la mort cérébrale et prise en charge pour prélèvement d’organe(s)

2015 
La mort encephalique (ME) est susceptible d’entrainer une dysfonction cardiocirculatoire, par l’intermediaire de differents mecanismes resultant de l’ischemie cerebrale : orage catecholaminergique, dysfonction neurohormonale et inflammation systemique. Cette dysfonction cardiovasculaire est potentiellement exacerbee par les antecedents du potentiel donneur decede en mort encephalique (DDME) et le contexte clinique dans lequel survient la ME. La detection et la prise en charge d’une defaillance hemo-dynamique survenant dans ce contexte sont cruciales dans le but de preserver la viabilite des greffons potentiels, mais aussi de tenter d’en ameliorer la qualite et d’en augmenter le nombre. Cette prise en charge hemodynamique necessite de connaitre la physiopathologie de la ME et d’utiliser un monitorage. Elle repose sur l’administration d’agents inotropes en cas de dysfonction myocardique, la correction d’une hypovolemie et l’administration d’amines vasopressives. En l’etat actuel, une opotherapie substitutive (hormones thyroidiennes, glucocorticoides) ne peut etre recommandee. Les principales mesures associees indispensables sont : la correction des desordres electrolytiques et metaboliques, la lutte contre l’hypothermie et le traitement d’un diabete insipide. Une reanimation « agressive » du potentiel DDME doit etre poursuivie jusqu’au clampage aortique au bloc operatoire. Le sujet en ME, potentiel donneur d’organe(s), doit etre considere comme un « patient » de reanimation a part entiere.
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